Créé le: 23.11.2013
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Amours champêtres

Amour, Fiction

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Un coqde bassecour!
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Amours champêtres

Au petit matin, alors que la nature s’éveillait et se colorait, devant un ciel bleu assez serein, plusieurs fleurs écloraient. Dans les petits bois, les belles prairies ou les grands champs, aux milieux des prés, un appel des troupeaux. Les différents bergers, en quête de l’âme ancestrale, faisaient leur procession annuelle.

Sur les prés dits du plaisir, des bergers traversaient l’espace, l’air de rien, pour célébrer des fêtes champêtres. Les bruits des chansonnettes et des instruments de musique retentissaient dans la grande plaine et aux alentours. Les fermiers marchaient, sous les regards admiratifs des bergères, aux sons des musettes, des chalumeaux et des voix légères. Des airs nouveaux et des airs d’autrefois s’harmonisaient aisément!

Dans la foule anodine, une belle bergère au joli corset bleu, reçut un bouquet de belles fleurs, d’un des fermiers qui lui souriait. Des fleurs, symboles de promesses à venir!

Sous l’émotion, la belle bergère perdit son petit mouchoir blanc, qui tomba à quelques mètres de ses pieds. Et là, un autre fermier, le plus grand de tous les fermiers présents ce jour-là, s’en empara immédiatement. Il saisit le petit mouchoir blanc, le porta à son nez pour en respirer le parfum, en fermant les yeux. Puis, il croisa alors le regard de la belle bergère au joli corset bleu, dont les joues bouillonnaient quelque peu de plaisir. Le fermier s’approcha alors de la belle, éliminant ainsi tous ses rivaux potentiels aux espoirs ruinés! Courroux affichés de ces rivaux jaloux!

D’étranges pensées envahissaient l’esprit du grand fermier et son regard en trahissait le contenu! Son visage s’anima, un grand sourire entendu se dessina sur ses lèvres comme un rictus! Il ne put s’empêcher d’offrir alors un sourire plus que prédateur à la bergère. Il la détailla avec un regard appuyé, très appréciateur! Une moue narquoise et équivoque esquissée aux lèvres, la bergère le lui rendit bien! De son manège, elle n’en perdait pas une miette!

Sous les chants des rossignols se mêlant aux instruments de musique et les battements des ailes de papillons qui voltigeaient et qui tourbillonnaient, de l’amour naissant aux ardents soupirs, un couple se formait discrètement! Des charmes innocents et candides des premiers émois champêtres, sous l’image colorée d’une journée digne des beaux jours et des découvertes. Peu à peu, les sens cédaient, sous le poids du désir plus qu’apparent!

Et s’éloignant quelque peu, à l’écart de tous, le fermier et la bergère purent enfin plus faire connaissance. La pudeur n’empêchait pas des élans sauvages et passionnés, bien que quelque peu maladroits! Des étreintes aux souffles coupés, à la hâte, sous la précipitation et l’empressement! La nature a de ça d’attraits qu’elle offrait des décors inimaginables et pittoresques!

L’amour soudain se traduisait dans l’intensité des soupirs et des contentements, dans quelques instants volés au temps, et dans un environnement très incongru! Rien de plus banal, l’image du bonheur et du plaisir au milieu de la nature, la coquine qui abrite des amours inopinés!

Comme chaque année, des amours pudiques, champêtres, des rendez-vous secrets, et surtout beaucoup d’ardeurs!

Quand l’amour fait mourir de rire, à défaut de faire mourir de honte, des effrontés de la vie, soumis à leurs instincts bestiaux! L’appétit était vraiment au rendez-vous de ce moment! Le feu s’enflammait dans la prairie, sous des labourages coquins!

L’éclat des flammes rayonnait, près du lieu, de drôles de félins rôdaient et épiaient le couple caché entre deux roseaux. En effet, derrière des feuillages, les habitants de la nature étaient très attentifs aux jeux, ces jeux, au milieu de ces tendres fleurs, les pâquerettes qui paraient la nature!

Allongé donc dans un champ de pâquerettes dans une verte prairie, entre des petits nuages blancs au ciel et des petites collines boisées au fond, un couple était entrainé vers de joyeuses galipettes champêtres! La nature, témoin des troubles instants, des gémissements complices, et des tourments du désir non feint en étouffait les échos.

Ainsi enlacés et unis durant de longues minutes, entre langueur et soupirs fervents pour tant de plaisirs charnels, l’étincelle de la flamme ne pouvait plus s’éteindre! Un amour pudique et naissant qui s’exprimait dans un accord parfait s’éloignait du badinage, et les murmures se faisaient en moins en moins entendre. Une petite pause s’imposait!

Retour vers la réalité d’un fermier flatté et fier comme un coq qui avait eu les faveurs de la princesse de basse-cour. Il avait obtenu des faveurs inespérées, son cœur tout chancelant et rempli de certitudes, se projetait déjà loin vers un avenir commun.

Il s’en ouvrit à sa demoiselle, allongée près de lui. La jolie bergère était très émue, son charmant fermier se montrait très fleur bleue au risque de virer guimauve! Elle se redressa, il se pencha vers elle, et leurs regards étaient pleins de promesses à venir!

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