Créé le: 17.10.2023
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Adam et Eve

Animal, Histoire, Nature Environnement, Satire

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© 2023-2024 Pauline Z

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Chapitre 1

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Ces deux textes conjoints, "Adam" et "Eve" sont une petite satire des mœurs d'hier et d'aujourd'hui. Bien à vous, Votre Pauline.
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Adam

 

 

Pour la garder, rien n’est plus simple que de la rabaisser, la mépriser, la critiquer, lui faire la leçon, en remontrer devant les autres, cocorico. Une fois la chose en boîte, la laisser tourner en rond dans sa cage dorée puis faire le paon.

 

Courir parmi ses dames, choisir plus jeune et plus jolie, rendre la chose jalouse en n’ayant de déesses que sous d’autres cieux où l’herbe est plus verte. Prendre la chose avec soi, l’amener au bal au beau milieu de cent paires d’yeux, regarder ailleurs, dans toutes les directions sauf sur sa chose. Faire des œillades à la plus laide puis continuer son jeu jusqu’à les embrasser toutes d’un même regard. Laisser s’approcher, complimenter, décocher un sourire, attendre que la conversation s’engage, discuter, rire spirituellement, se moquer de la chose en sa présence avec l’assentiment d’une autre.

 

« Qu’est-ce que tu lui trouves à une femme comme ça ? » lui demande la chose devant tout le monde, ne souffrant pas d’être souillée par la comparaison qui n’a pas lieu d’être, se sentant délaissée et en mal d’amour.

 

Il arrive parfois qu’il morde à son propre jeu, se laisse entraîner par ses nouvelles conquêtes et qu’il dépose sa petite graine dans le ventre de sa maîtresse. La chose l’apprend et s’en accommode comme elle s’est accommodée des réconciliations sur l’oreiller, après avoir fait revivre les états d’âme endormis en se disputant avec lui au sujet d’une autre qu’elle. Elle le tance pendant un certain temps, lui pardonne, veut reconstruire ce qu’elle croit être l’idylle des premiers mois, son aveuglement, le relance :

 

« Qu’est-ce que tu lui trouves à une femme comme ça ? » Ils s’étreignent avec un peu plus de brutalité encore, elle lui caresse les biceps de reconnaissance, recouvre ses esprits, jusqu’à la fois suivante. Jusqu’à la rencontre, celle qui lui semble unique et vraie, où l’élu la complimentera, la choiera, la consolera, la soignera, n’aura d’yeux que pour elle. En attendant, elle se laisse aller, elle se fane, elle perd de son éclat et de son intérêt, il se moque, elle lui fait honte, il ne l’amène plus au bal ni chez les amis. Elle décille les paupières sur lui, ses cocufiages, sa perversion narcissique, la dévalorisation à laquelle il se livre. Il s’absente. Elle rumine, se lamente, s’effondre, se berce d’illusions, se ressaisit, se prépare pour lui qui rentrera bien un jour ou l’autre.

 

Ni d’Eve ni d’Adam, le serpent leur est préférable, toute vérité étant bonne à connaître, à la place du vernis de sentiments ou toute effusion.

 

 

Eve

 

 

 

Ils ont écrit des contes, de la « romanfantasy » pour endormir les consciences, torturer le silence

 

Faire taire la cruauté celle que les bébés tiennent des anges et de leur malveillance

 

Des histoires de princesses éduqueront peut-être les futures marâtres en adoucissant leurs esprits

 

Afin de ne pas dégoiser déverser serpents et crapauds sur leurs progénitures cramoisies

 

Colère rimant avec vipère telle fille telle mère deviendront sorcières à leur tour ou putains

 

Elevées par le cinéma et toutes les photographies de paparazzi reporters de guerre et de bars à vin.

 

De petites pubères engrossées dans les waters à peine les pieds posés au collège

 

Relevant leur slip rouges et triangulaires avant 37°2 le matin concourent à qui sera

 

la plus « bonnasse »

 

Oublient les contes de fées appris en cours de français pour mater sur le phone une scène de « bombasse ».

 

Prises par derrière et sans film ni filtre en tout exhibitionnisme sur la cuvette écumeuse du siège

 

Cloquées et sans copain se voyant retirer le braillard confié aux darons sans préceptes ni nenni

 

Cultivent soulagement et vengeance font tourner les garçons en bourrique marient le béni-oui-oui

 

Pour mieux le tromper sans cesse sans attache sans sentiment, jurant qu’elles sont blanches comme neige.

 

En effet l’amour n’est qu’un mot dont elles se gargarisent, malines sachant jouer de l’esprit et du tas d’os

 

Qu’elles ont sur les côtes et autour du sexe. Point n’est besoin de le leur conter, elles leur feront des marmots

 

Pour qu’ils reportent leurs affects en bonne forme sur l’Œdipe roi au pays de la baguette et de ses héros.

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