Créé le: 12.12.2014
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Une journée de mariage

Amour, Fiction

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La Princesse et son Comte
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Une journée de mariage

Pas plus tard que (PLUTARQUE) ce matin, alors que les corneilles noires survolent encore le zoo, là (ZOLA), près du lac où, petite, la Martine (LAMARTINE) regardait tanguer le bateau ivre de son ami Rimbaud.

D’ailleurs, ce coin ne lui est pas étranger, puisque c’est là qu’a mue sa voix (CAMUS) à la fin de l’âge ingrat.

Martine était invitée au mariage du siècle et en était heureuse même si ce n’était pas le mariage de figaro.

Martine profita du peu de temps qui lui restait pour se promener et admirer les corneilles (CORNEILLE).

C’est beau, de l’air (BAUDELAIRE) pour oublier son spleen, à l’écoute de la nature, dont les bruits constants (CONSTANT) de la fontaine (DE LA FONTAINE) résonnaient et des arbres dont les racines (RACINE) résistaient comme de solides fortifications.

Elle voyait mal l’herbe (MALHERBE) se nouer à ses chevilles, et sentait le sol se dérober sous pieds.

Elle peinait quelque peu à avancer lorsqu’elle vit enfin le mas. Elle pressa alors le pas.

Du mas (DUMAS) en province, dans un bourg, Dieu (BOURDIEU) se manifestait partout, en ce jour de fête de veillée pascale (PASCAL).

Près donc du mas en Provence, Martine aperçut le château brillant (CHATEAUBRIAND), c’était un riche lieu (RICHELIEU)! Elle y entra précipitamment pour rencontrer la fameuse princesse du Duché de Clèves.

La princesse de Clèves était originaire d’Allemagne. Elle qui n’avait jamais connu de château brillant (CHATEAUBRIAND) ni de prince machiavélique, avait d’abord refusé d’épouser un roi Lear et puis, elle s’était décidé pour un comte (COMTE), qui fréquentait le barbier de Séville.

Ce dernier était roux, sot (ROUSSEAU) mais beau, voire (BEAUVOIR) très beau!

Au jeu de l’amour et du hasard, ce bel-ami savait bien y faire!

De la cour assidue du début de la relation où il lui envoyait de belles lettres aux fausses confidences, il aura tout essayé pour séduire la mignonne.

Ce n’était pas des lettres au style des lettres de Madame de Sévigné ou des lettres persanes qu’il lui envoyait, mais le Comte et la princesse entretenaient une correspondance dense et unique.

La distance ne leur posait aucun problème, bien au contraire, cela nourrissait leur imagination et renforçait leurs sentiments.

Il était évident que l’éducation sentimentale que la princesse avait reçue n’en ferait point une épouse à l’image d’une Madame Bovary, dont la vie ne coulait pas comme un navire à flots, ber (FLAUBERT), sa charpente!

La princesse aussi candide qu’ingénue n’aurait ainsi pas de regrets!

Elle s’habillait avec soin, aidée en cela par Martine.

Au début de la cérémonie, le comte, très beau, marchait (BEAUMARCHAIS) le long de l’allée et s’arrêta près de l’autel.

Son allure impeccable et chevaleresque lui donnait une stature majestueuse!

Fini le temps où on disait de lui qu’il était plus volage que marivaudage!

En ce jour de fête, le futur mari vaut (MARIVAUX) bien une trêve, d’ailleurs, ne faisait-il pas l’unanimité!

Quant (KANT) à sa future promise, la princesse, elle était coiffée d’un long voile en mousseline brodé.

Elle s’avança aux bras de son père, dans l’allée centrale et se dirigea vers l’autel où l’attendait, le comte, son futur époux.

Tout le monde se leva et la regarda avec admiration entrer dans la marche nuptiale.

La princesse avançait avec grâce comme si elle flottait sous l’air entrainant de Wagner.

Elle croisait de nombreux visages familiers qui lui souriaient, éblouis par la beauté du vilain petit canard devenu un magnifique cygne!

Une fois les fiancés côte à côte à l’autel, et entourés de leurs témoins, le célébrant, accent plat, ton (PLATON) léger commença la cérémonie.

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