Créé le: 07.08.2021
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Spleen d’Hélène

Poésie

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Hélène en a ras le bol de bosser comme une ogresse pour équiper les Mongols de robots à cinq vitesses.
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Hélène en a ras le bol

de bosser comme une ogresse

pour équiper les Mongols

de robots à cinq vitesses.

 

Quel enfer d’être au sommet

d’une colossale usine !

Elle a pleins pouvoirs… oui, mais…

tant de soucis l’assassinent.

 

Ses employés sont des mous,

des néo-mâles sans burnes.

Leur credo : vivre à genoux,

pisser rose ou vert dans l’urne.

 

Son mari ne l’aime plus.

Il est devenu tantouze.

Le soir, il offre son cul

aux saucisses de Toulouse.

 

Son fils est un enfant-roi

qui rendrait maboul un bonze.

Il faudrait avoir le droit

de l’occire à coups de bronze.

 

Hélène a de gros tracas.

Elle aurait préféré vivre

au temps du patriarcat.

Ce puissant rêve l’enivre.

 

Hélène aime les machos,

les paladins forts et tendres

– regard lubrique et sang chaud –

qui savent comment la prendre.

 

Madame aurait tant voulu

connaître un hussard poète

au langage chevelu,

aux férocités de bête.

 

Elle aurait tout accepté

d’un tsar ivre de panache,

d’un seigneur dont la beauté

fait tourner le lait des vaches.

 

Un dur doit être choyé.

Quel désir caresse Hélène ?

Être une femme au foyer

– geisha, maman, châtelaine –

 

avec folie et raison.

L’honneur a pour dieu : Famille.

L’amour a pour ciel : Maison.

Tout le reste est pacotille !

 

Hélène a la rage au coeur.

Quelle hydre a tué la Femme ?

– Un féminisme arnaqueur !

Et la connerie acclame…

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