Créé le: 15.08.2016
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Rame n°3

PolarLe Polar 2016

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© 2016-2025 1a Agathe PY

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Cela faisait deja vingt ans que Dereck Montgomery travaillait au siège du FBI. Mais en vingt ans de carrière, il avait toujours réussit à résoudre un crime, seul ou accompagné... Pourtant, cette fois la, rien. Personne ne su.
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Washington DC, mai 1992.

Il était cinq heures du matin lorsque le téléphone du lieutenant Dereck Montgomery sonna. Il ne dormait pas, mais frottait ses mains dans un lavabo de marbre. Après les avoir délicatement essuyées sur une serviette noire, il décrocha.

« – Bonjour lieutenant, commença la personne à l’autre bout du fil. Ici Johnathan Kwirtz. J’espère que je ne vous ai pas réveillé. Le corps d’un homme, Gregory Sark, a été retrouvé dans une rame de métro il y a de cela moins d’une heure. Monsieur Gilbert vous attend dans son bureau dans une demi-heure. »

Et il raccrocha.

On vit alors arriver, à cinq heures vingt-quatre précise, le lieutenant Montgomery. Au siège du FBI, les agents avaient pour habitude de s’agiter dans tout les sens chaque fois qu’un meurtre était annoncé. Ils voulaient tous enquêter et ce sur chaque affaire qu’il leur était proposé. Manque de chance, la plupart d’entre eux n’étaient pas ou trop peu qualifiés pour ce genre d’enquête.

Monsieur Gilbert avait demandé l’aide de, selon lui, son meilleur agent sur le terrain. Lorsque

Dereck entra dans le bureau, deux autres agents se tenaient là. Le plus âgé Mark Colley, agent du FBI depuis bientôt trente-cinq longues années, et un plus jeune Jenny Stinson, qui devait travailler au bureau des investigations depuis cinq courtes années. James Gilbert prit alors la parole.

«- Agent Stinson, Agent Colley, je vous présente le lieutenant Montgomery. Il semblerait que vous n’aillez jamais fait équipe ensemble. Il y a un début à tout après tout.»,

Il esquissa un sourire avant de se retourner vers le lieutenant.

« – Dereck, tu iras sur la scène de crime avec l’agent Stinson. »

Puis, il se tourna vers Colley.

« – Vous, vous irez parler à la famille de Sark. »

Les trois agents se regardèrent, firent un signe de tête à Gilbert et sortirent du grand bâtiment. La station de métro sur laquelle avait eu lieu le meurtre se trouvait non loin de l’immeuble du lieutenant. Stinson et Montgomery s’introduisirent dans la station. Ils soulevèrent, avec une synchronisation frappante, le bandeau jaune sur lequel on pouvait lire « scene of crime ». Puis ils présentèrent leur plaque à deux officiers de police, qui tentaient désespérément d’éloigner les petits curieux.

« – Excusez-moi agent… Stinson c’est cela ? Questionna Dereck, mais sans même attendre de réponse, il ajouta : pourriez-vous je vous pris me rappeler le nom de l’homme abattu ? Je dois dire que mon réveil a été on ne peu plus brutal…

– Il s’agissait d’un journaliste… Gregory Sark, lut-elle sur le dossier qu’elle tenait fermement entre ses longues mains.

– Je vous en supplie, ne me dites surtout pas qu’il s’agit de l’homme qui écrivait toutes ces mystérieuses histoires dans le « Times » ? Se demanda-t-il à lui même. S’agirait-il, mademoiselle, du même Sark qui vit au numéro 221 de Massachusetts Avenue ?

– Lui même lieutenant, répondit la jeune femme, une pointe d’étonnement dans sa voix et sur son visage. »

Et, apercevant dans les yeux du Lieutenant Montgomery une lueur d’effroi, le jeune agent s’empressa de le questionner de plus belle.

« – Lieutenant, vous semblez troublé. Connaissiez-vous donc cet homme ?

« – En effet ma très chère Jenny, il s’agissait là de mon voisin de palier. Oh si vous aviez comme cet homme était bon…

Voudriez-vous bien m’emmener droit à la scène où ce malheureux Sark a été retrouvé ?

-Tout de suite lieutenant. »

Alors, les deux agents du FBI arrivèrent à la rame numéro trois du métro qui se dirigeait vers la gare de Washington. Le fond de la voiture était repeint de sang. Un véritable carnage. Le corps du journaliste avait bien entendu été apporté à la morgue du FBI. Le médecin légiste Vicky Hype du FBI était souvent destiné à recevoir à toute heure de la journée, peu importe le jour, un corps, aussi mystérieux soit-il. Ils avaient retrouvé une fleur, une rose blanche, sur le cadavre du jeune mort.

Il ne restait donc dans ce métro que des sièges baignés de sang, une veste en cuir elle-même flottant dans une marre de liquide rouge et visqueux et ladite fleur blanche. Dehors, sur le quai, trois témoins se faisaient interrogés par quelques policiers fatigués par la courte nuit qu’ils avaient passé. Il s’y trouvait une jeune femme, paniquée. Elle tentait de s’exprimer avec calme et sérénité, mais sans grand succès. Le second témoin était un grand homme, qui devait approcher la quarantaine. Certes il avait eu un choc émotionnel important. Pourtant, il s’exprimait des plus clairement. Le dernier témoin était une vieille femme, complètement bouleversée par la mort de ce jeune garçon. En effet Gregory Sark était son petit fils, ce qui suscita chez Montgomery un grand étonnement.

Mais le lieutenant n’était pas du genre à s’attarder sur les détails. Un homme, policier lui aussi, interrogeait le conducteur du métro.

« -Alors monsieur, pouvons-nous jeter un coup d’oeil aux caméras de surveillance ?

-J’ai bien peur de devoir vous dire non, grogna le gros monsieur.

-Je vous demande pardon ? Renchérit le policier, abasourdi.

-Les caméras sont éteintes entre deux heures et cinq heure la nuit, question d’économie. Je pense qu’il serait d’ailleurs très judicieux de bannir cettevrègle… Si il y a de tels massacres chaque nuit entre ces trois heures là, il serait plus logique de laisser les caméras en marche… »

Cet après-midi là, les trois agents qui travaillaient ensemble depuis près de huit heures déjà, s’installèrent a une table d’un petit restaurant, non loin du siège du FBI.

Mark avait parler à la famille de la victime, sans grand succès. En effet, l’annonce de la mort du jeune Sark ébranla la famille entière, ne laissant aucune possibilité à Colley de soutirer quelque information sur le mort.

Les deux autres agents, Stinson et Montgomery n’avaient quand à eux aucun indice valable. Ils se mettèrent alors dans l’esprit qu’un après-midi de repos leur ferait à tous un très grand bien.

Mais, malheureusement, le lendemain matin fut encore plus tortueux que le précédent. Ils furent tous les trois réveillés par leur téléphone à six heures moins dix. C’est tous ensemble qu’ils se dirigèrent vers le bureau de leur supérieur James Gilbert. Et ce matin encore, on leur annonça la mort de Julia Sark.

Alors, ils se regardaient tous, bouche bée.

Un autre meurtre, celui d’un membre de la famille Sark encore une fois. Il s’agissait de la très chère femme de Grégory. Personne dans le minuscule bureau n’aurait pu croire à un tel acte. Deux personnes unies, mourant l’une après l’autre. Seul l’endroit avait changé. Elle avait été retrouvée étendue sur son sofa, du sang dégoulinant sur le parquet fraîchement ciré.

Les quatre agents n’y croyaient pas.

Comment était-il possible de tuer deux nuits d’affilées sans qu’on ne trouve une trace, un quelconque indice ? Sans qu’on ne puisse soupçonné quelque individu.

C’était chose bien difficile que de trouver un motif à ces meurtres. Les gens du coin adoraient la rubrique « murders and suicids by G.Sark » et les contacts de sa femme Julia ne se composait que d’amis fidèles.

Alors, une fois de plus, les trois agents qui enquêtaient sur le meurtre de Sark se virent en position d’enquêter sur ce que les journalistes appelaient « Meurtres en série ». Bien sûr, tout agent menant une enquête prenait un soin intense à ne divulguer des informations seulement si cela permettait de faire avancer l’enquête. Or, les agents Stinson, Montgomery et Colley avaient été particulièrement garant au niveau de cette règle là. Pourtant, une fuite avait été repérée. Il se trouvait que maintenant, les assassinats de Grégory et Julia Sark faisaient l’objet de la page principale de tous les journaux, quels qu’ils soient.

Le supérieur, Monsieur Gilbert entreprit donc d’organiser une conférence de presse, le lendemain.

Et lorsque les trois agents se trouvèrent de nouveau dans le minuscule bureau, le matin même de la conférence de presse, on leur annonça de nouveau le meurtre et du père, et de la mère du jeune Sark. Tous trois ne pouvaient s’empêcher de se regarder, bouche ouverte, yeux écarquillés, songeant à ce qu’il adviendrait de la réputation du FBI à mener une enquête si importante.

Il était très clair que certains habitant de Washington, qui lisaient les journaux, se demandaient ce que pouvait bien fabriquer le FBI en ces circonstances.

La conférence de presse fut donc reportée. A la place, le bureau des investigations fit appelle à des experts : ceux du Bureau des sciences du comportement. Appartenant eux aussi au FBI, ils étaient nettement plus qualifiés en matière d’analyse du comportement humain.

C’etait d’ailleurs bien la première fois que le FBI faisait appelle à leurs confères et à une autre sorte de police en générale.

Une fois encore, ceci fut publier dans les journaux. Les gros titres fusaient dans tous les sens , et à chaque intervention d’un agent dans le bureau de Gilbert, annonçant avec déception le gros titre d’un journal, on entendait retentir dans tout le siège du FBI un cri résonnant de colère et de rage.

C’est alors qu’un autre meurtre fut dévoilé. Totalement différent de celui d’un membre de la famille Sark. Il s’agissait d’un homme, nommé Edgar Joels. Il n’avait rien à voir avec Gregory ou Julia. Mais, on savait qu’il s’agissait du même meurtrier car, comme avec les autres victimes, l’assassin avait laissé sur le corps d’Edgar une rose blanche.

Aussitôt, ledit Gilbert annonça par téléphone à Montgomery qu’il serait chargé de la conférence de presse qui avait lieu l’heure suivante. Celui-ci, déjà debout depuis trois heures du matin se dirigea vers sa salle de bain, prenant un soin intense à lever chaque partie de son visage.

On fit installer le micro, et on attendait avec impatience l’arrivée de journaliste, qui fut d’ailleurs effrayante.

Et Montgomery parla.

« -Washington fait face à un tueur en série et c’est en effet la première fois depuis l’ouverture de ses porte que le FBI faillit à sa mission. Voilà que déjà cinq meurtres ont été commis ces deux dernières semaines, et malgré l’aide du Bureau des Sciences du Comportement, le meurtrier court toujours entre les maisons, observant sa prochaine victime… »

Il parlait, encore et encore. Mais personne n’aperçut cette petite tache de sang qui séchait dans son cou.

Il ne s’était pas rasé, ni même coupé. En réalité , il ne s’agissait pas de son sang…

Personne ne su.

Personne ne compris.

Seul Dereck savait.

On l’avait surnommé ” l’assassin à la fleur blanche”.

Commentaires (1)

Pierre de lune
20.10.2016

Bonjour ! J'ai été séduite par les bonnes idées et l'intrigue ; j'aurais aimé que la double personnalité du Lieutenant psychopathe soit développée, ainsi que son mobile, la signification du symbole de la rose blanche ? Il reste des coquilles aussi dans le texte, c'est fou, on a beau se relire, il en reste encore ;-) Bonne continuation dans l'écriture !

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