Hommage aux amours féminines et tant pis pour les égos masculins!
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Entre elles

Elle penche sa tête, à l’écoute

La maladroite reconnaissance

Les aveux si longtemps différés

L’impétueuse renaissance

Entre nous glisse, virtuelle

Comme une passerelle

Le frémissement sensuel

D’un vertige passionnel

Elle a cette peau de lait

Dense, sans reflets
Un cou gracieux qui s’élance

Comme un cygne noir qui danse

Pour ce sourire de perles

Cette voix tendre, originelle

Ce trouble qu’elle révèle

Je franchirai la passerelle

Balancement de nacelle

Vers les rives câlines

Les infinies délicatesses

Des amours féminines

Je suivrai le sentier charnel

Des fleurs de gorges pudiques

Et des nectars qui ruissellent

Au creux des mousses humides

Et dans cet ultime abandon

Elle et moi, exquise trahison

Détacherons cette passerelle

Qui mène au pays des hommes