Créé le: 07.07.2025
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Amélie a disparu

Histoire

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© 2025 a Giulia.C

Chapitre 1

1

Amélie, une jeune fille de 19 ans décide de passer une journée de balade dans la campagne avant les examens du Bac
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Début juin 1970. Les examens du Bac étaient dans quelques jours. Amélie décida de partir tôt ce matin-là, prépara son vélo bleu, y accrocha son panier en osier customisé de petites fleurs en tissu, qui lui rappelait sa Provence natale, y déposa son pique-nique, également un livre qui parlait de l’Amérique, car une fois son diplôme en poche elle voulait partir faire un voyage aux Etats-Unis avant de continuer ses études.

 

La météo annonçait soleil et chaud pour ce jour là. La voilà prête pour une belle journée.

Une légère brume se levait sur l’allée bordée d’arbres, créant une atmosphère remplie de magie.

 

A la fin de la route, elle bifurqua vers la campagne, la brume se dissipait et le soleil faisait son apparition.

Elle avait choisi ce parcours, qu’elle connaissait bien, pour être souvent venue avec ses parents et son frère. Cette fois, elle y venait seule et avait l’intention de s’arrêter sur la colline aux étangs, elle pouvait ainsi écouter le silence des champs et le chant des oiseaux.

 

Elle y arriva sur le coup de onze heure.

Amélie s’assit sur un souche, écouta la nature tout en lisant son livre. Puis  mangea son pique-nique.

 

Vers quatorze heure elle décida de repartir,  mais elle a n’avait pas envie de rentrer par le même chemin, elle en choisit un autre, dans une nature un peu plus sauvage. Il serait  peut-être un peu plus long mais peu connu de sa part.

 

Environ une heure plus tard, des nuages commencèrent à apparaître. Ils annonçaient pourtant une merveilleuse journée.

Soudain la pluie la pris par surprise. Elle chercha un endroit pour se réfugier. Au détour d’un petit bois elle aperçut  une maison, avec un auvent.

 

Amélie s’en approcha. Une porte avait l’air mal fermée, elle osa un oeil dedans, tout était dans la pénombre, l’entrée était recouverte d’un vieux tapis élimé.

 

Elle demanda :

– Bonjour. Il y a quelqu’un ?
Personne ne lui répondit. Elle s’hasarda à rentrer. Dans le vestibule trônait un porte-manteaux recouvert de veste, écharpes et chapeaux. Visiblement cette maison n’était pas vraiment déshabitée, pensa-t-elle.

Elle rentra son vélo qu’elle déposa le long du mur de l’entrée.

 

Elle  appela à nouveau :

– Bonjour. Je suis rentrée chez vous à cause de la pluie, j’ai trouvé la porte ouverte.

À nouveau, personne ne lui répondit.

 

Elle se risqua d’aller plus loin, une grande pièce, visiblement une bibliothèque se trouvait sur sa gauche. Les rideaux étaient légèrement ouverts.

 

Amélie resta ébahie devant ces étagères hautes jusqu’au plafond, remplies de trésors : livres, revues, bibelots et  photos en noir et blanc. Un parfum de papier ancien et de bois ciré flottait dans l’air.

 

Elle s’assît sur un des divan très usé, mais confortable, en attendant que la pluie cesse. Elle prit  un livre et commença à lire.

Visiblement elle a dû s’endormir, le livre sur les genou et n’entendît pas des pas derrière elle.

 

Une vieille dame, visiblement fâchée, fit  son apparition :

– Que faites-vous ici ? Comment êtes-vous entrée ?

Amélie sursauta, son émotion était grande, au bord des larmes.

Elle mit un temps avant de reprendre ses esprits, puis tenta de tout lui expliquer.

– Je suis désolée, la pluie m’a prise par surprise, j’ai vu votre maison. J’ai pensé m’abriter. Une porte était légèrement ouverte, je suis rentrée et j’ai appelé, mais personne ne m’a répondu.

 

La vieille dame écouta attentivement le récit d’Amélie, puis voyant son désarroi se radoucit en entendant les propos.

 

La vieille dame avait l’air maintenant de prendre pitié de cette pauvre fille, toute mouillée et perdue.

– Je veux bien te croire, comment t’appelles-tu?   Mon nom est Mélusine.
– Je m’appelle Amélie. J’étais partie faire une balade en vélo.
– Alors Amélie, installe-toi, je vais nous préparer une bonne tisane revigorante. Ainsi dès que la pluie aura cessé tu pourras rentrer chez toi.
– Merci, madame.

 

Mélusine s’absenta dans sa cuisine et allât préparer la tisane aux herbes et fruits de son jardin, puis elle revint vers Amélie.

 

Elle déposa deux mugs sur la table basse, tout en buvant, elle lui pose plein de questions sur sa vie présente, ses lectures et ce qu’elle aimerait faire plus tard.

 

Mélusine lui raconta également sa vie. Le pourquoi elle vivait seule entourée de ses souvenirs et de ses livres dans cette maison isolée.

 

Ce furent les derniers moments d’Amélie.

Personne ne vit Amélie sortir. Personne ne retrouva son vélo.

Chapitre 2

2

Les parents ne voyant pas leur fille rentrer s’inquiétèrent. Ils partirent à sa recherche. Ne la trouvant pas, ils décidèrent d’aller trouver la police.

 

Des recherches furent lancées, des avis de disparition placardés dans les magasins et dans les rues de la petite ville.

Malgré tous moyens utilisés, Amélie resta introuvable.

Et puis, un jour, les recherches cessèrent, et le dossier fut classé.

 

Deux an plus tard, un petit groupe de jeunes décida de braver l’ennui d’un été trop calme. Ils voulaient de l’interdit. On leur avait parlé d’une maison abandonnée, cachée derrière des arbres, on disait autrefois habitée par une vieille femme étrange. Ils décidèrent d’y aller faire un tour à vélo.

 

Dès l’entrée, une odeur âcre, leur monta au nez. Deux des plus hardis, armés de leurs lampes torche finirent par entrer dans une grande pièce, la bibliothèque aux rideaux tirés.


Et là, sur le divan, ils virent les deux corps. Assises côte à côte, figées dans un éternel silence : la vieille dame et une jeune fille, le livre encore posé sur ses genoux et les deux mugs vides sur la petite table.

L’un d’eux, en larmes, se rendit au village le plus proche pour appeler les secours.

 

Lorsque la police arriva, elle remarqua que les  corps étaient étrangement bien préservés, malgré les années.

 

Les analyses toxicologiques révélèrent bientôt la vérité,  les deux femmes étaient mortes d’un empoisonnement à la belladone. Une plante aussi belle que mortelle.

 

Selon les enquêteurs, la vieille dame, souffrait déjà de problèmes cognitifs, dans la cuisine, on retrouva un petit pot étiqueté « baies séchées ». À l’intérieur, un mélange de fruits noirs, certains comestibles… d’autres non.

 

La vieille dame, probablement confuse, aurait confondu les deux et aurait préparé une tisane en y incorporant ce qu’elle pensait être des myrtilles séchées. Mais c’étaient des baies de belladone.

 

En croyant offrir une simple tisane réconfortante à sa visiteuse, elle avait signé leur fin à toutes les deux.

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