On imagine rarement sa fin
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Le Déclin du maître

Tout le monde était réuni pour voir, une dernière fois, le fameux tyran !

Puis, tout le monde s’en alla sans aucune émotion, sauf un chien

Il observait le déclin de son maître dont les vêtements étaient en lambeaux

Son maître essayait de marcher avec difficultés, car son corps n’obéissait plus

Le spectacle était très saisissant et effrayant !

Le chien contemplait toute cette scène, les yeux ébahis

Son maître, cet homme qui l’avait tant maltraité !

Cet homme influent qui avait eu tant de pouvoir !

Sa vie ? Il la connaissait du bout des doigts !

Il avait été le compagnon fidèle de cet être redoutable !

Sa puissance, il en usait et en abusait largement

Il n’avait jamais eu de compassion pour quiconque

Maintenant, c’était l’heure des comptes. Quel destin ! Mais quelle chute !

Pouvait-on imaginer de fin plus atroce ! Sa tête se détacha et roula par terre !

C’était véritablement la chute atroce du maître, il n’avait plus sa tête !

A la satisfaction des bestioles qui attendaient cela comme du pain béni

Elles se ruèrent vers ce qu’elles considéraient comme leur butin

Méritait t-il vraiment une telle fin? Sans doute, mais quel spectacle désolant !

La gorge nouée de pitié, le chien versa une larme !

Et dire que toute sa vie, son maître avait dégusté les bêtes !

C’était à son tour de se faire manger par des bêtes! Ce festin, quelle ironie du sort !

Sa tête était traînée le long du sol, les yeux sortis de leurs orbites

Sa peau était déchiquetée avec force et violence par des vers et des asticots

Qui grimpaient le long de ses jambes et se faufilaient dans tout son corps

C’était une image pitoyable! Monsieur était pitoyable!

Les bras détachés, le cœur éjecté hors du corps, le sang giclant de partout !

La langue pendante sur laquelle dégoulinait un liquide à l’odeur nauséabonde

Et toutes ces armées de vers et d’asticots qui le déchiraient littéralement !

Aurait- il pu imaginer sa fin de cette sorte ou échapper à tout cela?

Le Maître n’aurait jamais imaginé sa fin de cette façon, c’est sûr !

Lui qui disait vouloir écraser les vermines !

Lui qui pensait que le monde lui appartenait !

Lui dont on célébrait la beauté lumineuse !

Lui qui était si fier de son apparence !

Il se pensait immortel alors qu’il n’était qu’un vulgaire mortel !

Sur le sol, jonchaient ses restes dont les bestioles se disputaient les morceaux

Sortant et entrant dans tous ses orifices et se promenant sur son crâne

A chaque instant, son squelette dégarni menaçait de s’écrouler entièrement

Après de vaines résistances, son squelette s’écroula !

Cette fois, c’était vraiment la fin de mon Maître se dit le chien !

Il détourna son regard embué de larmes, mais il n’eut pas le courage de s’en aller

Il se précipita soudainement vers son Maître, du moins ce qu’il en restait

Son Maître, totalement méconnaissable, gisait là, abandonné de tous !

Allait-il lui aussi le laisser là, il ne put s’y résoudre !