Créé le: 01.08.2012
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Robes de couleurs

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Robes de couleurs

Je me souviens de mes robes de petites filles par leur couleur. Il y avait celle en tissu imprimé orange et blanc, la robe vert frais avec un joli col blanc qui volait au vent lorsque je prenais ma trottinette rouge. Il y avait la robe marron et beige avec un plastron en velours, comme elle était douce, robe d’hiver que je mettais le dimanche. Il y avait ce manteau couleur bordeaux tissu double face, la redingote marine, et le manteau en crêpe de laine de ma mère avec le col en renard foncé ! que je me trouvais belle et combien j’aimais le porter rien qu’un instant tout en me regardant dans la glace où se reflétait les poils du renard sur mon visage d’adolescente. Que je me trouvais belle parée de cette collerette. Que c’était flatteur!

Il y avait la robe rose ou bleue brodée de coccinelles rouges, robe fleurie lorsque j’avais 5 ans, elle était rose, violette et rouge foncé sur fond blanc gansée de ruban en velours marine avec des manches bouffantes.

Puis plus tard, le magnifique pull de laine aux dessins jacquard que j’avais tricoté. Un chef d’œuvre que les femmes d’ouvrage ne cessaient d’admirer. Et le tablier blanc avec le col Mao que j’avais demandé à ma mère de m’acheter pour travailler dans le magasin de mes parents. J’étais très fière de son allure.

Ma mère savait toujours comment me faire plaisir. Tantôt elle me rapportait des bottes en cuir marron ou une aumônière en cuir froncé, une écharpe, des gants, un petit bijou fantaisie. Elle «craquait» pour moi.

Je me souviens des visites chez la couturière, des choix de tissus magiques, des satins glissants sur ma peau d’ado, ils me faisaient rêver et développer ma sensualité naissante. Puis, le nid d’abeilles, le crêpe de laine, le crêpe de soie fuchsia, le satin noir parsemé de petits motifs de toutes les couleurs, le coton rayé blanc et rose. Quel Régal!

Et le rouge, vernis à ongles, il me fascinait celui-là. Il brillait, habillait la main, la rendant tellement attirante. Certaines personnes trouvaient que cela faisait vulgaire, genre femme de mauvaise vie comme on appelait les prostituées. Le rouge attise le regard, il dynamise, trop de rouge rend nerveux voire colérique.

Le bleu, uniforme scolaire, genre de blouse seyante bordée de blanc que le directeur du collège nous avait demandé de porter afin que toutes les écolières aient la même tenue. A l’époque déjà, nous regorgions d’idées vestimentaires farfelues, originales qui n’étaient pas à la portée de chacune. Ainsi, les élèves moins favorisées avaient la même tenue, foin de jalousie. Les parents respiraient, nous nous pestions mais il a bien fallu s’habituer. Il n’était quand même pas trop laid notre tablier-fourreau on l’appelait ainsi dans le Jura.

Le noir… mystique, adoré des adolescents. Couleur immuable s’il en est, puisque c’est resté le ton préféré de l’ado encore aujourd’hui. Il convient de savoir que le noir absorbe les vibrations.

Comme l’adolescent ne sait pas trop où il en est dans sa vie, recherche constance d’un adulte en devenir. Porter du noir favorise sa réflexion, attire les vibrations du temps, développe la créativité. Dans le noir on peut se perdre et retrouver ses racines tout à la fois. Le noir résume toutes les couleurs, il est le garant de l’élégance, de l’autorité. Pour se cacher rien ne vaut le noir. Pour gommer des rondeurs indésirables, rien que du noir. Pour être sûre de son élégance, la petite robe noire que nous devons à Chanel.

Elle est toujours d’actualité. Et la petite veste noire de Karl … présentée au Japon! Et le blanc, aussi non couleur, ton de la fraîcheur, de la pureté, de la propreté, de la netteté. Ton de l’espace, on met du blanc pour prendre sa place, pour se protéger car le blanc rejette les vibrations. Dans le corps médical, le blanc allège les tourments, rassure les patients, installe un climat de confiance. Le blanc agrandit, éclaire, illumine, éblouit. On dit un jour blanc sur la neige. Plus blanc que neige disait la chanson. Radion lave plus blanc disait la publicité de l’époque.

Et le jaune, couleur de la chaleur, du soleil, de l’attraction, de la bonté, de la richesse, on dit «brodé d’or», des fils d’or, des bijoux en or jaune…

Les couleurs nous parlent, elles sont un premier langage visuel. Elles sont aussi un langage universel. Tu vois la tulipe rouge et la maison verte disons nous à l’enfant qui apprend à colorier. Elles sont nos alliées, nos compagnes de vie car tout est couleur partout. La plus grande palette de couleur est dans la nature, palette qui nous offre de nouvelles couleurs et tons à chaque saison. Tons légers et frais du printemps, tons plus soutenus de l’été, tons chauds de l’automne et tons froids de l’hiver.

Et cet automne, on portera du marron, aubergine, beige, turquoise, fuchsia et du bleu profond. Chic, on va se régaler de tous ces beaux tons.

© Belle 2012

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