Vive et revienne Créé le: 03.11.2014, édité le: 16.12.2014
Vive et revienne
L’arrière-pensée furtive
Nous sommes atteints
Par la gloire vacillante
De l’orée blanche
Aux murs de pierre ensoleillés
Sur la route des sorts jetés
Ce à quoi Créé le: 03.11.2014, édité le: 16.12.2014
Ce à quoi toujours l’on revient
Une aile fine qui effleure
Le noir bleui de l’ombre
Un réveil fantastique
Un Dieu mécanique pris de stupeur
Dans la folle déraison fière
Une idée sans tête
Des embrassades fluides et primesautières
Le rêve endolori, la laideur affadie
La peste-misère encanaillée et crûe
En creux Créé le: 03.11.2014, édité le: 16.12.2014
En creux ou à plat, je ne sais pas.
J’avance dans un froid qui ne passe pas.
Qui reste-là, hors saison, ne faiblit pas.
Laisser deviner ce qui s’est imposé, s’imposera.
De passage, définitivement, maintenant.
Quelle force obscure propose ces mots ?
Ni maintenant, ni jamais ne résistera.
C’est la fluidité qui s’expose et ne transparaît pas.
La fluidité des choses qui n’existent pas.
J’en sais quelque chose et ne le retiens pas.
Dans ce bal Créé le: 03.11.2014, édité le: 27.12.2014
Dans ce bal des pluies sur la rue, l’enchantement des lieux du soir,
la soif se fait tard et les femmes rient de leurs transgressions libératoires.
La porte se referme.
Le bruit de mes pas sur la pluie reprend son rythme et une certaine signification.
Les voix se lassent et s’entremêlent.
C’est la même abondance vierge de tout sens.
L’acharnement paisible de la pluie pour seul contentement avec le réel à bout touchant.
juin 2014
Aux soleils Créé le: 16.12.2014, édité le: 27.12.2014
Une longue attente. Le sentiment d’une longue attente.
De l’individu. Avec les vivants et les mots.
Une même attente.
Aux soleils des temps saisonniers. Trépassés.
Rien que cette attente vibrante et apaisée.
Lumineuse et asséchée.
Fertilité de l’imagination, vers le passé.
Virtuosité de l’avenir, virtuosité du silence et du défi que le rien nous lance,
tel qu’on l’imagine, dans ses impasses et dans la soif de l’impossibilité revenue et enfin réalisée.
C’en est fini de la satiété. Un pari d’immobilité a été lancé par on ne sait qui
et on ne sait qui nous promet de l’avoir déjà gagné. Enfin. Tout à la fin de tout.
17 juillet 2010
Conversation mêlant quelques âmes Créé le: 16.12.2014, édité le: 20.09.2015
Conversation mêlant quelques âmes. Souffles, et attentions acquises ou rebelles. Étonnements, enchantement plus rien ne bouge, entre les regards assis et les bras égarés. L’histoire sépare, l’inquiétude répare, nous sommes épanouis dans l’ignorance de tous les effacements du mal et de l’horreur.
13 avril 2014
Les arbres en hiver Créé le: 16.12.2014, édité le: 20.09.2015
Les arbres en hiver
Et les chemins à nous venus
Ne manquaient en aucune manière
Et je les ai parcourus
Ce n’est plus le regard hésitant
Ni le retour des justes choses
C’est la victoire en chantant
De toutes les animosités closes
Défaire à nouveau,
Se reprendre à défaire l’irréalité vraie
16 décembre 2014
Blessure souriante Créé le: 20.12.2014, édité le: 27.12.2014
L’abondance épuisée dans la fatigue des jours,
reviens à toi – pareillement serein.
Elle n’empêchera rien, tout est résolu.
Le temps s’est décidé à trancher et sa réponse fuse,
durablement, au gré des retours.
Surnaturalisation débordante et outrepassée.
Ça ne revient pas. Je m’écharpe à ne pas le comprendre.
Au même endroit chaque matin, je cesse de ne plus y penser.
Et j’y retourne en passant. Ça ne revient pas.
Impossibilité de n’être pas engagés dans la lenteur des silences
et l’âpreté continue et dense des désirs éclatés.
Recommencement de tout ce qui ne dit rien au fond d’une lourde absence tombée,
tout épanouie dans sa blessure souriante qu’elle me renvoie.
8 mars 2012
Le soi verbal Créé le: 27.12.2014, édité le: 27.12.2014
Le plaisir de vivre, aller le chercher. Ne pas souffrir, c’est tout.
La capacité de tout individu à ne pas mais aussi à est au centre de toutes les attentions.
Le travail ne fait que commencer sur soi. Sur le « soi verbal » et sur les autres
en souffrance et en attente. L’un valant l’autre. On annonce de la neige pour
cette nuit, et j’appréhende les lumières des soirs d’été. Ce n’est pas triste.
Est-ce moi qui le suis ? C’est vrai en décembre. Décembre vrai.
Les échéances du calendrier. Le retour des jours. La présence de la nuit,
les oranges, la traversée renouvelée de l’individualité,
seul ou en famille, seul ou en couple, seul à seul, seul.
Le perceptible retour des jours et les déchirements du ciel ne nous sont pas destinés.
Décembre 2011
Le cours d’une rivière Créé le: 27.12.2014, édité le: 09.03.2015
Tout est dit, à la première évocation du cours d’une rivière.
Nous le savons, mais le corps doit suivre l’esprit qui à son tour le suit,
dans un sort inéluctable de dissipation, précédé d’incertitudes et de tourments.
Décembre 2011
La lumière se fait horizontale
Le jour en profite et devient discret
L’émotion couve un feu protégé
Elle vit à l’ombre, respire la nuit
Tout un train de mystère et de réalités
Aucune clef trouvée, aucun instant sauvé
L’espérance cryptique persiste en ses replis
Soleil touchant, ciel dépourvu de hasard
La ville se dresse et la rivière s’épuise
Décembre 2014
Sourires terrassiers Créé le: 27.12.2014, édité le: 20.09.2015
Sourires terrassiers aux bancs des plaines.
Les regards foulés aux pieds traînent dans leur propre univers.
Je passe à l’extérieur, dépourvu de ressources, semblable, confrontant.
Avance dans une direction inconnue de toute altérité,
désenivré, insensible à ce désenivrement.
Le passement de jambes des fous et des idoles
comprend le déchiffrement des vains mystères et de leur unité.
Ne pouvant me taire, je dis le rien et reste sur place pour mieux m’en aller.
Une heure tombe, par égouttement de sa matière …
5 octobre 2012
Un regard s’efface Créé le: 29.12.2014, édité le: 15.02.2015
Un regard s’efface, le tien,
Ton sourire vers l’avant
Ta richesse, ton corps, ton argent
L’ascenseur revient
La porte s’ouvre, le corps a tremblé
Une journée entière
à se désaltérer
Aucune ivresse n’aura jailli
La soif s’est tarie
Encore un moment parfait
puis on appelle le taxi
Mon bras ne te retient pas
Altération des souvenirs sans coeur
Confusion des gestes et de l’esprit
Je sais ce qui me retient
et tu ne m’auras pas dit ton nom
Mais toute la vérité de l’instant
A vivre
Un regard s’efface Créé le: 29.12.2014, édité le: 29.12.2014
Et ton rire parfumé
pied à pied
Dans l’incertaine immensité
de nos avenirs dépareillés
Je salue ton regard réenchanteur
et la maîtrise de ton indocilité
Avec moi c’est pareil, et c’est même,
par la force
de ton étonnement
21/22 avril 2014
Vent léger Créé le: 29.12.2014, édité le: 29.12.2014
Un vent léger s’occupe de tout sous un soleil habitué du lieu.
Pas de temps sans lieu,
l’inverse hypothétique indiffère les tombes sans regard ni sommeil.
Un pays s’invente d’interminables saisons et le passant n’a trouvé aucun chemin
dans l’herbe froissée par ses pas sans lendemain.
L’horizon accueille les nuages,
va et vient des couleurs, enchantement de l’ombre du soir, profonde et verticale.
août 2013
Infinitivement Créé le: 29.12.2014, édité le: 20.09.2015
Fruit de l’âme laissée au hasard imparfait de l’approximation
Soir de soleil, forcer le dépassement, contraindre l’attente
Changer de mots et d’espace
S’y reprendre et s’y retrouver
Une aube grise disparaît
Infinitivement
23 et 24 avril 2013
Dire, taire Créé le: 29.12.2014, édité le: 29.12.2014
Dire
Taire
Ne pas taire
Ne pas savoir
Connaître
Naître
N’être pas
12 février 2014
Note sur les fins Créé le: 28.01.2015, édité le: 08.03.2015
Pas l’ombre d’une nouvelle, pas une ombre pleine; lune face cachée,
rugissant univers; succédant aux années blanches, sur terre;
Mer de la Tranquillité, aux confins de l’enfance; approfondissement de l’art
et le temps lointain; à l’avenir rien, c’est un choix, le mien;
éternel retour, on connaît la suite - nuit sur l’Amour - fleuve de la transgression
réduite à rien - connaissance des mouvements - humbles Dieux anciens
nouvelles innocences - peines ressuscitées - émergences pleines - figuration du destin
la nuit s’expose à l’infini - traversée des larmes - Vallée de la mort - apologie de l’âme
finitude de l’étreinte - minute papillon - bruit d’aile et frémissement
cris et chuchotements - vacuité du tout - immanence de la matière - fierté de l’esprit
revenir sur terre - créer la mémoire - durcir le rythme - enfanter l’espoir - construire des routes
l’arme blanche - rouge sang - faire mentir - savoirs transparents - perdre haleine
s’éteindre doucement - violences féériques - apaisements volcaniques - surgissement des réalités
fins de l’existence;
Loyauté du doute Créé le: 28.01.2015, édité le: 20.09.2015
Reste une seconde, sur ton chemin.
Ne te retiens plus.
Sarcasmes de l’ombre, clarté des regards.
La présence répond d’elle-même.
On ne saura plus, je n’ai jamais su.
Appartenance qui ne s’annonce ni ne vient.
A portée de main,
l’instant altier que tout altère et rien n’achève.
Loyauté du doute.
C’est en voie, d’irréalisation.
(9/10 février 2014 - 28 janvier 2015)
En se consumant Créé le: 15.02.2015, édité le: 15.02.2015
En
Se consumant
Le présent te consume
Ce qu’il advient de lui
Ce qu’il advient de toi
Tout une réalité s’impose
Etre à l’épreuve et s’éprouver
La connaissance t’échappera
Autant qu’elle a su se faire désirer
Le rien s’embrase
Je ne sais trop que faire
De l’éphémère
Au fond de la vie qui passe
Bien ou mal
Avec ou sans
Et toi et moi
15 février 2015
A ta manière Créé le: 15.02.2015, édité le: 09.03.2015
Entre-déchirer
A ta manière
Plus que l’immonde
La supportable
Alternance
Des violences
Bien nées
Tu me rappelleras
N’est-ce pas ?
Qu’il est audacieux
De ne pas s’entre-détromper
8/9 mars 2015
L’attention Créé le: 08.03.2015, édité le: 09.03.2015
Les poètes écoutent ton silence
L’attention qu’ils lui prêtent n’est pas de ce monde
Les plaines et les forêts bruissent
Dans les rêves de celles qui ne s’oublient pas
Elles aussi restent à l’écoute
De tes ambitieuses angoisses
Et de tout ce qui n’aura pas été dit
8 mars 2015
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